L'
armée japonaise avait depuis 1945 un statut particulier. En raison de l'article 9 de sa Constitution, issue de la défaite dans la guerre du Pacifique face aux
États-Unis et autres
Alliés qui à conduit à la suppression de l'armée impériale et la marine impériale japonaise, « le
Japon renonce à jamais à la
Guerre en tant que droit souverain de la
Nation ». En d'autres termes, le Japon n'a en théorie pas le droit d'avoir une
Armée et à l'interdiction d'avoir une
Arme nucléaire.
Historique après la seconde guerre mondiale
Or en
1954, le gouvernement a tout de même décidé de créer une force défensive nommée «
Forces Japonaises d'Autodéfense » (
自衛隊,
Jieitai,
Japan Self-Defense Forces ou JSDF) afin de parer à toute menace.
Un Traité de coopération mutuelle et de sécurité entre les États-Unis et le Japon lie ces deux nations. Ce sont en théorie ces premiers qui assurent la protection de l'archipel nippon. Ainsi l'armée américaine a établi plusieurs bases dans le pays dont les plus importantes sont sur l'île d'Okinawa.
Afin que ne se répètent pas de tels désastres atomiques comme à Hiroshima et Nagasaki, l'Arme nucléaire est interdite sur l'ensemble du territoire nippon.
Après avoir été équipé quasi exclusivement de matériels américain importé ou construit sous licence durant les années 1950 et 1960, les forces terrestre et maritime japonaise sont équipé actuellement en grande majorité de matériels d'origine nationale qui sont de haut niveau bien qu'en général plus onéreux que leurs équivalents occidental; l'aviation continue d'avoir en majorité des avions de combat d'origine américaine.
En 1992, pour la première fois depuis 1945 et la fin des campagnes du Pacifique, des militaires Japonais sont déployés en mission à l'étranger en tant que casques bleus au Cambodge.
Depuis 1996, des Japonais sont membres de la Force des Nations unies chargée d´observer le dégagement au Golan.
En 2004, pour la première fois depuis 50 ans, le Japon a envoyé des troupes dans une zone de combat, en Irak, participant, uniquement dans un but humanitaire et de reconstruction, à la coalition militaire menée par les États-Unis.
Le vendredi 15 décembre 2006, le Japon s'est doté d'un véritable ministère de la défense, succédant à l'Agence de Défense le mardi 9 janvier 2007. Cette évolution est intervenue après le vote de la Chambre des députés et du Sénat, favorables à ce projet de loi. Fumio Kyuma, alors secrétaire d'Etat qui dirigeait l'Agence de Défense, devient ainsi ministre de la défense. Cette création à pour principal but de donner au Japon les outils pour une action politique internationale, et l'éventuelle participation dans des opérations de maintien de la paix. Il est remplacé à ce poste le 2 juillet 2007 par Yuriko Koike
Forces Japonaises d'Autodéfense
Celles ci comptait environ 240 000 hommes (chiffres 2006) et était organisée en 3 composantes :
- La Force maritime d'auto-défense (海上自衛隊, Kaijō Jieitai, Marine Japan Maritime Self-Defense Force ou JMSDF)
- 44 000 hommes - 16 sous-marins - 9 frégates - 44 destroyers
- La Force aérienne d'auto défense (航空自衛隊, Kōkū Jieitai, Japan Air Self-Defense Force ou JASDF)
- 45 600 hommes - 300
avions de combat- La Force terrestre d'auto-défense (陸上自衛隊, Rikujō Jieitai, Japanese Ground Self-Defense Force ou JGSDF)
- 148 000 hommes - 1 000
charsBudget de la défense
En raison de sa constitution « pacifiste », le Japon limite ses dépenses militaires au seuil symbolique de 1 % de son PNB depuis
1974.
La Japan Defense Agency (JDA) a néanmoins le quatrième budget de la Défense au monde. En 2006, le budget est à hauteur de 32 milliards d'euros. Cela correspond à environ 267 euros par habitant, soit environ la moitié de l’effort consenti par chaque français.
Répartition moyenne du budget
L’effort de défense ne porte pas prioritairement sur les équipements comme dans les autres nations. Ceci reflète notamment le fait qu’il ne s’agit pas d’une armée mais de « forces d’autodéfense » - sans capacité de projection (à l'exception de trois grands bâtiments de débarquement de classe Ozumi).
A noter l’importance du poste « Bases » dans le budget, c’est-à-dire la contribution de la JDA au fonctionnement des bases américaines sur le sol japonais et la faiblesse relative du poste Recherche et développement.
- Maintenance : 19 %
- Infrastructure : 3 %
- R&D : 3 %
- Equipement : 18 %
- Bases : 10 %
- Personnel : 45 %
- Autres : 2 %
Le Japon était, en 2005, le 23e importateur mondial d’armement avec une moyenne de 280 millions de dollars par an. Il est le premier client de l’Industrie Aéronautique et spatiale des États-Unis.
Il faut signaler que le Japon, de par sa constitution, n’autorise aucune Exportation d’armement. L’industrie Japonaise tente de faire changer cette politique depuis la fin des années 1990, pour l’instant sans succès.
Voir aussi
Liens internes
- 1878-1945 : Empire du Japon
- Armée impériale japonaise
- Marine impériale japonaise
- Complexe militaro-industriel japonais
Liens externes